Une femme entre dans une douche, une ombre apparaît soudain derrière le rideau… Peu de musiques ont autant marqué l’imaginaire collectif que les cordes stridentes de Bernard Herrmann. Dans Psychose (1960), le compositeur américain délaisse le langage post-romantique de Vertigo pour une partition glaçante d’une stupéfiante modernité. À la réalisation, Hitchcock se concentre également sur l’essentiel : petit budget, noir et blanc, acteurs encore peu connus. Et ce qui ne devait être qu’un petit thriller horrifique est devenu l’un des films les plus célèbres du septième art. Ernst van Tiel, invité régulier de l’Orchestre National de Lille et spécialiste de la direction du ciné-concert, nous promet un moment riche en délicieux frissons.